André-Antoine Ravrio (1759-1814) est un bronzier, sculpteur et poète français réputé pour ses contributions exceptionnelles aux arts décoratifs à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle. Né à Paris en 1759 au sein d’une famille dont la riche tradition de fonte de bronze remonte à 1661, Ravrio a perfectionné ses compétences sous la direction de son père, André Ravrio. Sa lignée maternelle l’a ensuite relié à la famille Riesener, réputée pour son savoir-faire en matière d’ameublement.
En 1777, Ravrio a obtenu le statut de maître fondeur et, en 1790, il a établi son propre atelier à Paris. Son atelier est rapidement reconnu pour sa production d’œuvres en bronze doré et patiné, notamment des pendules, des candélabres et des sculptures décoratives. Les créations de Ravrio se caractérisent par leur élégance néoclassique, leurs détails complexes et leurs proportions harmonieuses, en accord avec les goûts artistiques dominants de la période de l’Empire.
La réputation de Ravrio lui attire une clientèle prestigieuse, notamment l’empereur Napoléon Ier et les membres de la cour impériale. Il a collaboré avec d’éminents artisans de l’époque, tels que Pierre-Philippe Thomire et Claude Galle, contribuant à l’ameublement opulent de résidences impériales telles que Fontainebleau, les Tuileries, Saint-Cloud, Compiègne et Versailles. Ses œuvres présentent souvent des thèmes allégoriques et mythologiques, illustrant la grandeur et le raffinement de l’époque.
Au-delà de ses activités artistiques, Ravrio participe activement aux cercles littéraires et musicaux parisiens. Il est membre de la Société de la Goguette, une société conviviale de poètes et de musiciens, où il collabore avec des personnalités comme François-Joseph Talma et Carle Vernet. Ravrio a composé de nombreux poèmes, chansons et vaudevilles, dont le remarquable “La Rue des Bons-Enfants” (1805), qui reflète la culture pleine d’entrain de son époque.
Faisant preuve de responsabilité sociale, Ravrio a créé un prix de 3 000 francs pour encourager le développement de techniques de dorure plus sûres, visant à atténuer les risques pour la santé associés à l’utilisation du mercure dans la dorure sur métal. Cette initiative souligne son dévouement au bien-être des artisans de sa profession.
L’héritage de Ravrio perdure à travers ses œuvres magistrales, qui sont conservées dans des institutions estimées telles que le Mobilier national à Paris et le musée Masséna à Nice. Ses contributions aux arts décoratifs et à la vie culturelle de la France témoignent de ses talents multiples et de son influence durable.
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