Claude Galle (1759-1815) est considéré comme l’un des bronziers français les plus accomplis de la fin de la période Louis XVI et de l’Empire. Né en 1759 à Villepreux, près de Versailles, Galle commence sa carrière à Paris comme apprenti du fondeur de bronze Pierre Foy. En 1784, il épouse la fille de Foy et, à la mort de ce dernier en 1788, Galle prend le contrôle de l’atelier. Il s’installe au Quai de la Monnaie (devenu Quai de l’Unité), puis en 1805 au 9 rue Vivienne. Sous sa direction, l’atelier a prospéré, employant finalement environ 400 artisans et gagnant la réputation d’être l’un des meilleurs ateliers de bronze de Paris.
Galle obtient le statut de maître-fondeur en 1786. Il obtient de nombreuses commandes prestigieuses du Garde-Meuble de la Couronne entre 1786 et 1788, fournissant des montures en bronze doré finement travaillées et des bronzes décoratifs pour les résidences royales. Ses collaborations avec d’éminents contemporains, notamment Pierre-Philippe Thomire, renforcent sa position dans le domaine des arts décoratifs.
Sous l’Empire, l’atelier de Galle a contribué à fournir au château de Fontainebleau une part importante de ses bronzes décoratifs. Ses créations ornent également d’autres palais impériaux, dont Saint-Cloud, les Trianons, les Tuileries, Compiègne et Rambouillet. Son travail s’est étendu au-delà de la France, fournissant des bronzes exquis à des palais italiens tels que Monte Cavallo à Rome et Stupinigi près de Turin.
Malgré sa réussite professionnelle, Galle est confronté à des difficultés financières, en partie dues à son train de vie fastueux et au fait que certains clients, dont le prince Joseph Bonaparte, ne règlent pas leurs dettes. Ces difficultés ont persisté tout au long de sa carrière, ce qui l’a amené à demander l’aide du gouvernement français en 1811.
Galle décède en 1815, après quoi son fils, Gérard-Jean Galle (1788-1846), poursuit l’entreprise familiale. Aujourd’hui, les œuvres de Claude Galle sont tenues en haute estime et figurent dans d’importantes collections de musées du monde entier, notamment le Musée national du château de Malmaison, le Musée Marmottan à Paris, le Museo de Relojes à Jerez de la Frontera, la Residenz à Munich et le Victoria and Albert Museum à Londres.
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