Gérard-Jean Galle

Gérard-Jean Galle (1788-1846), fils aîné de l’éminent bronzier Claude Galle (1759-1815), a maintenu et développé l’héritage de sa famille dans l’art de la fonte du bronze au début du XIXe siècle. Né à Paris en 1788, il a reçu sa formation dans l’atelier réputé de son père, rue Vivienne, s’imprégnant des techniques méticuleuses et des principes esthétiques qui définissaient l’atelier Galle.

Après son apprentissage, Gérard-Jean, ainsi que son jeune frère Jean-Auguste, ont servi dans l’armée napoléonienne, où ils ont fait preuve de prouesses militaires remarquables, couronnées par un titre de chevalier en 1815. Conscient de l’importance de maintenir l’entreprise artistique familiale, Claude Galle demande à l’empereur, en 1810, de libérer ses fils de leurs obligations militaires pour qu’ils rejoignent l’atelier. À la mort de Claude en 1815, Gérard-Jean prend la direction de l’atelier, affirmant rapidement sa capacité à maintenir et à renforcer sa réputation.

Sous la direction de Gérard-Jean, l’atelier continue de prospérer, attirant les commandes d’une clientèle d’élite, dont le duc de Richelieu, le marquis de Martel et le vicomte de la Rochefoucauld. Ses créations, caractérisées par leur élégance raffinée et leur excellence technique, englobent un éventail de formes d’art décoratif, notamment des pendules et des candélabres. En 1819, son savoir-faire exceptionnel a été récompensé par une médaille d’argent à l’Exposition des produits de l’industrie pour une collection comprenant principalement des luminaires et des boîtiers pendule, dont beaucoup étaient fournis à des horlogers parisiens estimés tels que Bourdier.

Parmi les œuvres les plus célèbres de Gérard-Jean figure un lustre innovant, fabriqué vers 1818-1819, aujourd’hui conservé au J. Paul Getty Museum. Cette pièce, qui ressemble à une montgolfière, intègre des motifs classiques à des éléments de design contemporains, notamment un bol en verre destiné à contenir de l’eau et des poissons rouges vivants, illustrant la fascination de l’époque pour le mélange de la fonctionnalité et de l’imagination artistique.

Malgré ses succès artistiques, la carrière de Gérard-Jean a ensuite été remise en question par les bouleversements politiques et économiques qui ont suivi la révolution de juillet 1830, ce qui a entraîné une baisse du mécénat et une faillite. Il s’éteint en 1846, laissant derrière lui un héritage d’innovation et d’excellence artistique. Aujourd’hui, ses œuvres sont conservées dans des institutions prestigieuses, dont le château de Malmaison et le musée Marmottan à Paris, ainsi que le palais royal de Stockholm, attestant de sa contribution durable aux arts décoratifs.

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