Importante paire de cassolettes d’époque Directoire par Jean-Baptiste Héricourt
Paire de cassolettes d’époque Directoire attribuées à Jean-Baptiste Héricourt (1756-1849)
Rare paire de magnifiques cassolettes d’époque Directoire fin XVIIIe siècle d’une qualité impressionnante, exécutées en bronze doré au mercure et en marbre rouge griotte, attribuées à Jean-Baptiste Héricourt. Ce modèle a été conçu par Héricourt vers 1793 et l’un de ses premiers destinataires fut le tsar Paul Ier de Russie. Elles sont traditionnellement attribuées à Pierre-Philippe Thomire, mais grâce aux recherches de Jean-Dominique Augarde, elles ont été récemment réattribuées au bronzier Jean-Baptiste Héricourt. Contemporain de Pierre-Philippe Thomire, Jean-Baptiste Héricourt fait partie du cercle restreint des meilleurs bronziers de l’époque, comme Thomire, Galle et Ravrio.
Les cassolettes ou urnes reposent sur un piédestal cannelé sur une base carrée en marbre rouge griotte, décorée de masques de Mercure sur trois côtés. Elles présentent des décorations de feuillages et une grande frise représentant des femmes drapées à l’antique et des putti, dansant avec des guirlandes. Les cassolettes sont recouvertes de couvercles amovibles à décor de feuillage et ajouré et surmontés d’une pomme de pin.
Une version de ces cassolettes se trouve dans la salle des pilastres du palais Pavlovsk à Saint-Pétersbourg. Une autre paire, aujourd’hui au musée de l’Ermitage, a été fournie au tsar Paul Ier de Russie. Il en fut l’un des premiers bénéficiaires et les acquit par l’intermédiaire du marchand Jean Mazeau pour le palais Saint-Michel de Saint-Pétersbourg en 1793.
Ces cassolettes sont un parfait exemple de l’évolution du style vers la fin du XVIIIe siècle. L’art du bronze doré atteint son apogée à la fin du XVIIIe siècle, lorsque l’imagination des formes, la fonte, la ciselure et la dorure ont atteint simultanément un niveau de perfection absolue. La période qui s’étend alors à partir de la proclamation du Directoire connaît une accélération sans précédent de l’évolution stylistique. Celle-ci a été ponctuée par la production d’œuvres d’une élégance et d’un luxe étonnants.
Cette importante paire de cassolettes est en excellent état de conservation avec sa dorure au mercure d’origine.
Détails de cette paire de cassolettes d’époque Directoire par Héricourt
Paris, époque Directoire 1795-1799.
Dimensions : 46 cm de haut, 15 cm de diamètre. Taille de la base : 12 x 12 cm.
Poids : 10,8 kg (pour la paire).
Jean-Baptiste Héricourt (1756-1849)
Contemporain de Pierre-Philippe Thomire, Jean-Baptiste Héricourt, fils d’un meunier de Charenton, excelle dans l’art du bronze. Installé comme « sculpteur graveur en bronze » en 1791, il a contribué à l’ornementation des résidences les plus prestigieuses dans toute l’Europe. C’est à partir du Directoire qu’il s’impose comme un brillant producteur de bronzes d’ameublement. Actif jusqu’en 1829, il habite à l’angle de la rue Neuve Orléans et du Faubourg Saint-Martin.
La réputation d’Héricourt parle d’elle-même, il a exécuté des objets de la plus haute importance et certains de ses modèles sont devenus des classiques. C’est donc à juste titre que les autorités du département de la Seine avaient choisi Jean-Baptiste Héricourt aux côtés de Thomire & Cie, Duport Père et Fils, Claude Galle et André-Antoine Ravrio pour représenter l’art du bronze doré à la 4e Exposition des produits de l’industrie française en 1806, où il obtint une mention honorable. Il était alors à la tête d’un atelier prospère.
C’est par l’intermédiaire de confrères tels que Denière & Matelin, Claude Galle, Lucien-François Feuchere, Pierre-Victor Ledure, Antoine-André Ravrio et d’autres horlogers, tapissiers et marchands, que sa production est diffusée et qu’elle contribue à l’ornementation de palais et de grandes demeures tant en France qu’en Europe. À titre d’exemple, nous pouvons citer l’ancien hôtel parisien de la princesse Pauline, sœur de Napoléon Ier.
Littérature
- Jean Dominique Augarde, « Une nouvelle vision du bronze et des bronziers sous le Directoire et l’Empire », L’Estampille l’Objet d’Art, n°398, janvier 2005, p. 62-85.
- Jean Dominique Augarde, « Jean-Baptiste Héricourt. Un bronzier à l’épreuve du temps », L’Estampille l’Objet d’Art, n°584, décembre 2021, p. 64-77.
- Sotheby’s New York, juin 2014, où une version de ces vases est apparue aux enchères.
- A. Kuchumov, « Pavlovsk Palace and Park », Aurora Art Publishers, Leningrad (Saint-Pétersbourg) 1975.
- Emmanuel Ducamp, « Pavlovsk : The Palace and the Park, the Collections », Alain de Gourcuff, Paris 1993.
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