Exquise pendule Empire à char “Ganymède” attribuée à Thomire
Rare pendule Empire à char “Ganymède” attribuée à Pierre-Philippe Thomire
Fascinante pendule Empire à char en bronze doré surmontée d’une figure de Ganymède traversant les cieux dans le char de Zeus tiré par deux aigles. Sur le côté gauche, nous voyons une aiguière classique avec une poignée en forme de serpent. La conception de cette pendule Empire est attribuée à Pierre-Philippe Thomire.
De plus, le cadran en émail blanc est inscrit dans la roue du char. Il indique les heures en chiffres romains et les quarts en chiffres arabes. L’ensemble repose sur un socle décoré d’un bas-relief représentant Ganymède, porte-coupe des dieux, versant du nectar à Zeus. Ce bas-relief représente également des trophées militaires, un aigle et une paire de chiens. Le boîtier repose sur des pieds griffes entourant une boule aplatie.
Les pendules à char ont connu un grand succès à la fin du 18e et au début du 19e siècle. En témoigne la grande diversité des modèles reprenant ce motif réalisés par les meilleurs bronziers de l’époque comme Pierre-Philippe Thomire. En général, le cadran est monté sur la roue du char ou en fait partie. Parfois, le char est conduit par un putto ou une divinité et dirigé le plus souvent par des chevaux mais aussi par des chiens, des tigres, des cygnes ou dans ce cas par des aigles.
Détails de cette pendule Empire “Ganymède”
Cette unique pendule de cheminée Empire se présente avec sa dorure au mercure d’origine dans un excellent état de conservation. Son mouvement est doté d’un échappement à ancre, de deux barillets, d’une suspension à fil de soie et d’une roue de comptage extérieure. Il sonne les heures et les demi-heures sur une cloche. La pendule est dans un état exceptionnel et fonctionne parfaitement. Elle a également été nettoyée et entretenue par un horloger professionnel. La pendule est livrée complète avec son balancier, sa clé et sa cloche.
Paris, période Empire, vers 1805-1810.
Dimensions : hauteur 53 cm, largeur 43 cm, profondeur 16,5 cm.
Poids : 13,5 kg.
Mythologie de Ganymède
Ganymède est un personnage de la mythologie grecque qui était le fils du roi Tros, le fondateur de Troie, et le berger du bétail de son père. Parce qu’il était – comme le dit Homère – “le plus beau des mortels”, les dieux ont eu le béguin pour lui. Ils l’emmenèrent donc sur le mont Olympe pour sa beauté, afin qu’il soit parmi les immortels. Homère raconte que son père reçut de Zeus un certain nombre de chevaux en compensation. Dans les versions ultérieures, c’est Zeus lui-même qui l’a volé sous l’apparence d’un aigle et l’a emmené sur l’Olympe où le garçon est devenu son porteur de vin. Cette dernière version est celle que l’on peut lire dans les Métamorphoses d’Ovide.
Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)
Pierre-Philippe Thomire était un sculpteur français, qui devint le plus important producteur d’objets ornementaux en bronze patiné et doré et de montures de meubles à l’époque du Premier Empire français. Bien que formé comme sculpteur, Thomire a décidé de suivre son père dans le métier de fondeur de bronze. Il avait reçu sa formation dans l’atelier de Pierre Gouthière, l’éminent ciseleur-doreur parisien de style Louis XVI, avant de créer son propre atelier en 1776.
En 1804, Thomire acquiert le fonds de commerce du marchand-mercier Martin-Eloi Lignereux. L’entreprise employait une main-d’œuvre importante dans un atelier situé rue Boucherat et un showroom rue Taitbout. À partir de là, Thomire a vendu une large gamme d’objets décoratifs inspirés de l’Antiquité, notamment des candélabres, des centres de table extravagants, des horloges et des urnes et vases monumentaux de style grec et romain.
Pierre-Philippe Thomire est le plus grand artisan de son époque à travailler le bronze doré. Il a été parrainé par Louis XVI, Napoléon et Louis XVIII ainsi que par la monarchie et l’aristocratie étrangères. La renommée et la notoriété de Thomire sont encore accrues après la Révolution lorsqu’en 1806, il devient le premier bronzier à recevoir une médaille d’or à l’Exposition des Produits de l’Industrie. En 1809, il remporte une autre médaille d’or et est également nommé ciseleur de l’Empereur. En plus de Napoléon lui-même, Thomire a bénéficié du patronage de la famille de l’Empereur et de nombreuses cours royales étrangères. En raison du grand nombre de pièces fournies par Thomire aux palais, son entreprise devient fournisseur de leurs majestés deux ans plus tard. Son travail représente certains des plus beaux exemples du design Empire.
À l’apogée de son activité, on estime que Thomire employait six ou sept cents ouvriers. Thomire se retire de sa firme en 1823.
Littérature
- Pierre Kjellberg, “Encyclopédie de la pendule française”, p.420-421 #C.
- Elke Niehüser, “French Bronze Clocks”, 1997, p.241 #930.
- Van Ham Kunstauktionen Cologne, 14 mai 2016, où une pendulke de ce même modèle est apparue en vente aux enchères signée Thomire sur la base.
- Artcurial Paris, 12 décembre 2012, où une pendule de ce même modèle est apparue en vente aux enchères.
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