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Importante pendule de cheminée Empire « Chariot de Télémaque » attribuée à Jean-André Reiche

Pendule Empire « Chariot de Télémaque » Attribuée à Jean-André Reiche

Une importante pendule de cheminée Empire en bronze doré représentant le char de Télémaque. Elle représente un char à tête de lion mené par Télémaque qui conduit Athéna et tiré par deux chevaux aux yeux blancs. Cette magnifique pendule représente le personnage de Télémaque debout dans son char, tiré par deux chevaux cabrés. De plus, à l’avant du char, se trouve la tête d’un lion rugissant. Et à l’arrière, debout derrière Télémaque, se trouve Athéna, la déesse guerrière portant son casque. Elle tient dans sa main gauche un bouclier avec la tête de Méduse et dans sa main droite une lance. Le mécanisme d’horlogerie est placé dans la roue du char qui comporte douze rayons en bronze doré.

Le char et les chevaux reposent sur une base rectangulaire sur laquelle sont montés à l’avant quatre personnages. Ils représentent Télémaque, son père Ulysse, Calypso et la nymphe Eucharis qui sont assis de part et d’autre d’un arbre sur un rocher et sont flanqués de part et d’autre de couronnes de laurier traversées par une épée attachée par un ruban. En outre, les deux extrémités du boîtier sont ornées de couronnes. Enfin, la caisse est soutenue à chaque coin par des fasces – des faisceaux de tiges de bois attachées ensemble – avec des têtes de hache au sommet.

Cette pendule Empire de qualité musée « Chariot de Télémaque » est attribuée à Jean-André Reiche. Il se présente avec sa dorure au mercure d’origine dans un excellent état de conservation. Ce modèle particulier représentant Télémaque et Athéna apparaît pour la première fois dans un dessin signé par le bronzier Jean-André Reiche et daté de 1807 à la Bibliothèque nationale de Paris. Elke Niehüser et d’autres notent que le modèle de ce boîtier d’horloge a très probablement été réalisé par le sculpteur Jean Baptiste Boyer (1783-1839).

On prétend que les douze maréchaux de l’Empire français possédaient une de ces pendules. D’autres modèles de la même pendule à char se trouvent au musée de la Malmaison, dans la collection royale espagnole, dans la collection royale néerlandaise ainsi qu’au musée François Duesberg à Mons en Belgique.

Détails de la pendule Empire « Chariot de Télémaque »

Le mouvement avec échappement à ancre et suspension à fil de soie sonne l’heure et les demi-heures sur une cloche. Elle possède un cadran en émail blanc avec des chiffres romains et des aiguilles de style Breguet en acier bleui pour les heures et les minutes. Cette pendule Empire se présente avec sa dorure au mercure d’origine dans un excellent état de conservation. La pendule est dans un état exceptionnel et fonctionne parfaitement. Elle a également été nettoyée et entretenue par un horloger professionnel. La pendule est livrée complète avec son balancier, sa clé et sa cloche.

Paris, vers 1805-1810.
Dimensions : hauteur 46 cm, largeur 50 cm, profondeur 13 cm.
Poids: 12,3 kg.

Mythologie de Télémaque

La scène représentée est tirée du cinquième livre des Aventures de Télémaque de l’écrivain français Fénelon (publié en 1699), dans lequel Télémaque gagne une course de chars grâce à l’intervention d’Athéna. Il illustre les aventures de Télémaque, fils d’Ulysse et de sa belle épouse Pénélope. Selon l’Odyssée d’Homère, Télémaque a été persuadé par les dieux de partir à la recherche de son père après que celui-ci ne soit pas rentré chez lui à la fin des guerres de Troie. La famille de Télémaque ayant essayé de le garder à la maison, Athéna s’est déguisée en Mentor, l’ancien tuteur de Télémaque. Ainsi, Télémaque est représenté ici sur son char, monté avec une tête de lion pour symboliser la Force et surveillé par Athéna qui porte son habituel casque et tient un bouclier et une lance.

Télémaque a connu de nombreuses péripéties mais a fini par rentrer chez lui après avoir retrouvé son père Ulysse. Avant que ce dernier ne retrouve Pénélope, Télémaque l’aide à déjouer les nombreux prétendants qui l’ont poursuivie pendant l’absence d’Ulysse. Elle aussi avait essayé de les repousser en leur fixant une série de tâches, dont l’une consistait à tendre l’arc d’Ulysse et à tirer une flèche dans les trous de poignée de douze têtes de hache. Cette partie de l’histoire peut expliquer pourquoi les angles de la base de la pendule sont montés avec des fasces – des faisceaux de tiges de bois attachées ensemble et renfermant une hache.

Jean-André Reiche (1752-1817)

La pendule fait partie d’un certain nombre de créations de Jean-André Reiche (1752-1817), l’un des principaux bronziers parisiens d’epoque Empire. Comme Jean-Simon Deverberie, il a acquis une renommée particulière pour ses Pendules Au Nègre. Fils d’un commerçant de Leipzig, Reiche a été baptisé à l’église Sainte-Nicole de Leipzig le 13 août 1752, où son nom de famille a été enregistré comme Reich. Jean-André a probablement changé son nom pour se conformer aux conventions françaises lorsque, comme un certain nombre d’ébénistes allemands, il s’est installé à Paris où il a été reçu comme maître fondateur en juin 1785.

Depuis son atelier de la rue Notre-Dame-de-Nazareth, il s’est spécialisé dans la production de boîtiers d’horloges, particulièrement florissante après l’abolition des guildes pendant la Révolution française. Cela signifiait que Reiche pouvait désormais créer tous les aspects d’un boîtier d’horloge, employant une équipe d’ouvriers allant des modeleurs, des fondeurs et des chasseurs aux marbriers. Sa renommée grandit immédiatement en tant que marchand-fabricant de bronzes et surtout en tant que fournisseur de l’Empereur. A sa mort, le 18 mars 1817, Jean-André Reiche laisse son entreprise à son fils Jean Reiche.

Littérature

  • Pierre Kjellberg, « Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe Siècle », 1997, p. 417 #D
  • Elke Niehüser, « French Bronze Clocks », 1997, p. 68-69, p.241 #912
  • Tardy, « Les Plus Belles Pendules Françaises », 1994, p. 279
  • Collection royale néerlandaise, « Royal clocks in Paleis het Loo », 2003, p. 96-97
  • Collection royale espagnole, « Catálogo de Relojes del Patrimonio Nacional », 1987
  • Elke Niehüser, « La Mesure du Temps dans les collections du Musée de Malmaison », p. 21.
  • Musée François Duesberg : « Arts Décoratifs, 1775-1825 », 2004, p. 37

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