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Spectaculaire paire de candélabres du début de l’Empire à Victoires attribuée à Pierre-Philippe Thomire

Rare paire de candélabres début Empire à Victoires attribuée à Pierre-Philippe Thomire

Une impressionnante paire de candélabres du début de l’Empire français à quatre lumières en bronze patiné et doré en forme de Victoires portant des torches, attribuée à Thomire. La Victoire tient une torche enflammée dans chaque main tandis que sa tête soutient un bouquet de lumières aux détails complexes, avec des têtes de griffons, des palmettes, des têtes de fleurs et des acanthes. Elle porte une robe classique qui souligne subtilement la forme féminine. Ce modèle est communément attribué à Pierre-Philippe Thomire, l’un des plus grands bronziers de l’époque. Cette paire supérieure de candélabres est de taille importante et la qualité de fabrication et la ciselure superbement détaillée conviennent à cette paire qui est en excellent état d’origine avec sa belle dorure au mercure.

L’une des premières choses que l’on remarque est la sculpture de la Victoire, avec une patine sombre d’excellente qualité, qui est d’une taille relativement impressionnante. Elle montre la qualité exquise de la ciselure de cette paire dans des détails comme les cheveux et les vêtements. Les Victoires reposent sur des piédestaux quadrangulaires dont l’ornementation très détaillée représente un bol à feu athénien tripode avec caducée et deux serpents entrelacés sur le devant et des figures féminines portant un feu sur les côtés. Le caducée est un attribut de Mercure ou d’Hermès dans l’Antiquité, il est le symbole de la paix, de l’éloquence et du commerce. Enfin, une base quadrangulaire avec une ornementation de palmettes soutient le candélabre.

Une paire similaire à trois branches provenant de la collection de Pauline Borghese, qui se trouve actuellement à l’ambassade britannique à Paris, a été achetée en 1815 par le duc de Wellington. D’autres exemples se trouvent au Schloss Homburg, réalisé pour le roi Jérôme de Westphalie, le plus jeune frère de Napoléon. Une troisième paire se trouve au Palacio Real de Aranjuez, près de Madrid.

Ces candélabres s’inspirent des projets de Charles Percier et François-Léonard Fontaine, célèbres architectes de l’Empereur. Leur ouvrage le plus important, intitulé “Recueil de décorations intérieures”, a été publié en France à la fin du XVIIIe siècle. Il a créé un style qui a dominé les arts décoratifs européens pendant la première moitié du XIXe siècle. Victoires ailées, caducées et griffons sont quelques éléments qui révèlent l’assimilation de leur vocabulaire ornemental par les fondeurs de bronze de leur époque.

Cette magnifique paire de candélabres du début de l’Empire français est en excellent état de conservation, avec son mat d’origine et sa dorure au mercure brillante.

Détails de cette paire de candélabres Empire français avec Victoires

Paris, vers 1805.
Dimensions : 70 cm de haut, 25 cm de large et 20 cm de profondeur. Taille de la base : 12,5 x 12,5 cm.
Poids : 12,6 kg (pour la paire).

Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)

Pierre-Philippe Thomire était un sculpteur français, qui devint le plus important producteur d’objets ornementaux en bronze patiné et doré et de montures de meubles à l’époque du Premier Empire français. Bien que formé comme sculpteur, Thomire a décidé de suivre son père dans le métier de fondeur de bronze. Il avait reçu sa formation dans l’atelier de Pierre Gouthière, l’éminent ciseleur-doreur parisien de style Louis XVI, avant de créer son propre atelier en 1776.

En 1804, Thomire acquiert le fonds de commerce du marchand-mercier Martin-Eloi Lignereux. L’entreprise employait une main-d’œuvre importante dans un atelier situé rue Boucherat et un showroom rue Taitbout. À partir de là, Thomire a vendu une large gamme d’objets décoratifs inspirés de l’Antiquité, notamment des candélabres, des centres de table extravagants, des horloges et des urnes et vases monumentaux de style grec et romain.

Pierre-Philippe Thomire est le plus grand artisan de son époque à travailler le bronze doré. Il a été parrainé par Louis XVI, Napoléon et Louis XVIII ainsi que par la monarchie et l’aristocratie étrangères. La renommée et la notoriété de Thomire sont encore accrues après la Révolution lorsqu’en 1806, il devient le premier bronzier à recevoir une médaille d’or à l’Exposition des Produits de l’Industrie. En 1809, il remporte une autre médaille d’or et est également nommé ciseleur de l’Empereur. En plus de Napoléon lui-même, Thomire a bénéficié du patronage de la famille de l’Empereur et de nombreuses cours royales étrangères. En raison du grand nombre de pièces fournies par Thomire aux palais, son entreprise devient fournisseur de leurs majestés deux ans plus tard. Son travail représente certains des plus beaux exemples du design Empire.

À l’apogée de son activité, on estime que Thomire employait six ou sept cents ouvriers. Thomire se retire de sa firme en 1823.

Littérature

  • Des paires comparables se trouvent dans la collection du Mobilier National à Paris, inv. nr. GML-134-001/2 et GML-6484-001/2.
  • H. Ottomeyer et P. Pröschel, “Vergoldete Bronzen”, Munich, 1986, p. 328, fig. 5.2.1 et 5.2.2.
  • Christie’s, New York février 2003, où une paire identique est apparue aux enchères.
  • Osenat, Fontainebleau décembre 2020, où une paire identique est apparue en vente aux enchères.

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