Claude Michel, dit Clodion (1738-1814), dont la mère était issue de la dynastie des sculpteurs Adam, passe le début de sa vie et sa formation à Nancy puis à Lille. En 1755, il entre dans l’atelier de son oncle maternel, le sculpteur Lambert Sigisbert Adam, à Paris. Il y reste quatre ans, puis devient l’élève de Jean-Baptiste Pigalle à la mort de son oncle. Plus tard, en 1759, il reçoit le grand prix de sculpture, puis part pour Rome en 1762 où il réside jusqu’en 1771, exécutant les ordres du duc Louis Alexandre de La Rochefoucauld ou de Catherine II qui cherche à l’attirer en Russie.
Clodion est resté neuf ans en Italie où il a découvert des terres cuites romaines dans les fouilles de Pompéi. Dès lors, l’art antique inspire Clodion, qui se spécialise dans la terre cuite, la sculpture céramique et le bas-relief décoratif. Il est l’un des sculpteurs français les plus représentatifs qui ont travaillé dans le style rocaille. Sous le règne de Louis XVI, Clodion réalise d’importantes commandes avec différentes techniques de relief et de sculptures. Il pratiquait la fonte du bronze et la cuisson de la terre cuite et excellait dans le moulage de figures mythologiques et allégoriques, telles que des groupes de danseurs entrelacés, des nymphes, des satyres et des bacchantes ou des danseuses en terre cuite. Clodion a également laissé derrière lui des exemples de sa maîtrise du travail du marbre, dont il était également un expert reconnu.
En 1771, Clodion revient à Paris et connaît un grand succès. Il expose régulièrement au Salon. En 1773, il est agréé par l’Académie et reçoit sa première commande du roi en 1779 pour une statue de Montesquieu destinée à la Grande Galerie du Louvre. Il se marie en 1781 avec Catherine Flore Pajou (1764-1841), fille du sculpteur Augustin Pajou et d’Angélique Roumier, et sœur de Jacques-Augustin-Catherine Pajou. A cause de la Révolution, il se retire en Lorraine où il modèle plusieurs vases et statuettes pour la Faïencerie de Niderviller.
Clodion a collaboré avec l’architecte Brongniart entre 1775 et 1782 pour réaliser le décor en pierre de l’hôtel Bouret de Vézelayet et la façade du couvent des Capucins. Il a également décoré la salle de bains de l’Hôtel de Besenval. Il a travaillé sur des monuments publics à Paris, comme l’exécution du relief en marbre de l’Arc de triomphe du Carrousel.
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