Jean-Simon Deverberie (1764-1824) est une figure prééminente parmi les bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Réputé pour son savoir-faire exceptionnel et ses innovations artistiques, Deverberie était un créateur, un fabricant de bronze et un marchand-mercier de premier plan. Ses œuvres les plus célèbres comprennent les séries “Pendules au Nègre” et “Pendule l’Afrique”, qui illustrent son style unique et ses thèmes de prédilection.
Deverberie a commencé sa carrière de fondeur en 1788 et, après l’abolition des guildes en 1791, il a profité de cette nouvelle liberté pour créer sa propre entreprise de fonte de bronze et d’horlogerie. Son atelier, Deverberie et Cie, est d’abord situé rue Barbette, puis rue du Temple vers 1804, et enfin rue des Fossés du Temple entre 1812 et 1820. Cet atelier avait la particularité d’intégrer toutes les étapes de la production – du moulage et de la dorure à l’assemblage et à la vente au détail – sous un même toit, ce qui témoigne de l’engagement de Deverberie en faveur de la qualité et de l’efficacité.
Spécialisé dans les objets de luxe en bronze, Deverberie a produit toute une série d’articles tels que des chenets, des grilles de cheminée, des candélabres et des lustres. Cependant, ses boîtiers pendule ont été particulièrement appréciés. En collaborant avec des horlogers réputés tels que Henri Lepaute, Lépine, Lemoine, Marc Sandoz et Dubuc, il s’est assuré que les mouvements étaient à la hauteur de l’art de ses boîtiers. Ses pendules se distinguent par la minutie de leurs détails : surfaces en bronze patiné, yeux émaillés, bracelets finement ciselés et boucles d’oreilles en cristal ornent ses personnages, témoignant d’un dévouement inégalé à l’artisanat.
Parmi ses créations les plus emblématiques figurent les séries “Pendules au Nègre” et “Pendule l’Afrique”, qui présentent des figures et des motifs exotiques inspirés par la fascination contemporaine pour le “noble sauvage” et les contrées lointaines. Ces pièces représentent souvent des personnages africains et américains dans des décors élaborés, combinant l’imagination artistique avec les thèmes culturels de l’époque. Les dessins ont eu une telle influence qu’ils ont été enregistrés à la Bibliothèque nationale de France en 1799, soulignant ainsi leur importance dans les arts décoratifs.
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